GOOG NEWS : La France remporte un contrat de plus de 1,8 milliard d’euros en…….

La Coupe du monde de rugby 2023, organisée en France en septembre et octobre, a attiré 425 000 visiteurs étrangers, dont les champions sud-africains au Stade de France. Photo LP / Fred Dugit

“La France est le véritable vainqueur de la Coupe du monde de rugby 2023”, a proclamé jeudi World Rugby dans un communiqué. La fédération internationale a publié son rapport d’impact, révélant que si le tournoi a été une déception sportive pour la France, il s’agit d’un triomphe économique.

Malgré l’élimination précoce de la France en quarts de finale face à l’Afrique du Sud (29-28), la Coupe du monde, organisée dans 10 villes françaises du 8 septembre au 28 octobre 2023, a eu un impact positif sur l’économie française. Le rapport d’impact, commandé par l’État et les organisateurs et réalisé par EY France, a été publié près de sept mois après la finale.

L’étude approfondie, basée sur des enquêtes auprès de 15 000 personnes, des entretiens avec les organisateurs et des documents officiels, révèle que le quatrième plus grand événement sportif au monde a généré au total 1,8 milliard d’euros de dépenses, tant en France que dans le monde. Après déduction de tous les coûts (organisation, sécurité, etc.) pour l’État et les localités françaises, ainsi que les dépenses des supporters et des entreprises françaises, l’impact positif net s’élève à 871 millions d’euros pour l’économie française, selon EY France.

Il est important de noter que cela ne tient pas compte des finances du comité d’organisation du GIP France 2023, qui clôturera prochainement ses comptes et devrait dégager un bénéfice d’environ 40 millions d’euros, à partager entre l’Etat, la FFR et les villes hôtes. , et LNR.

**585 millions pour le tourisme, 425 000 visiteurs étrangers**

Le rapport d’EY se concentre sur les dépenses générées par la Coupe du monde, qui ont profité à l’ensemble de l’économie française. “L’impact économique de la Coupe du monde de rugby dépend principalement du tourisme”, indique l’étude. Le tournoi a généré 585 millions d’euros de recettes pour le tourisme (hébergement, loisirs, commerce local, transports), comparables à l’Euro 2016 en France.

Les touristes étrangers ont considérablement stimulé l’économie française, avec 2,4 millions de billets vendus à 902 000 spectateurs, dont 425 000 visiteurs étrangers. L’afflux comprenait des supporters irlandais, des supporters anglais à Marseille, Lille et Nice, ainsi que des supporters d’Afrique du Sud, d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Ils restent en moyenne 10 jours et dépensent 170 euros par jour, contre 80 euros par jour pour les supporters français. Un nombre impressionnant de 98 % de ces touristes sont repartis satisfaits, et 82 % expriment le désir de revenir.

Les bénéfices touristiques s’étendent au-delà des 10 villes hôtes, avec 40 % des dépenses réalisées dans d’autres destinations touristiques comme l’Alsace, la Bourgogne, le Val de Loire, les plages normandes, le Mont Saint-Michel et l’Île de Ré. Ces dépenses ont eu lieu sans déplacer d’autres touristes, puisque l’événement a eu lieu pendant la basse saison en septembre et octobre.

**Empreinte carbone importante**

Cependant, le succès du tourisme s’est accompagné d’une empreinte carbone importante. Les supporters internationaux se sont principalement rendus en France par avion, effectuant en moyenne plusieurs déplacements en raison de la durée de l’événement, générant 830 000 tonnes d’émissions de CO2, dont 94 % provenaient des transports. Cette empreinte est trois fois inférieure à celle de l’Euro 2016, qui a nécessité d’importantes constructions ou rénovations de stades. Pour la Coupe du monde de rugby 2023, les infrastructures existantes ont été utilisées. World Rugby ambitionne de compenser 100 000 tonnes de cet impact grâce à des programmes écologiques.

Reste à évaluer les bénéfices pour le rugby français. La FFR a constaté une augmentation de 12 % de ses adhérents mais craint des pertes financières dues à des forfaits d’hospitalité trop chers et sous-utilisés. Néanmoins, Bill Beaumont de World Rugby a salué l’impact positif généralisé, déclarant : « L’impact positif de la Coupe du Monde s’est étendu au-delà du terrain, bénéficiant au pays hôte, à sa population, à ses entreprises, à la société et à l’environnement. »

Les autorités françaises ont salué le succès économique, mais pas le résultat sportif, d’autant plus qu’elles se préparent pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, qui devraient attirer trois fois plus de touristes étrangers. Le rapport d’impact de la Coupe du monde de rugby servira de modèle pour évaluer les Jeux olympiques, avec 13 rapports d’impact différents prévus pour Paris 2024.

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